Connais-toi toi-même, dit-on. Mon père ne m’a jamais rien dit de mon village. Il n’aurait pas pu, il ne le connaissait pas non plus. Peu importe. Je suis togolaise et j’ai un village de cœur : Aklakou. Là encore peu importe le lieu géographique précis au Togo, car se connaître soi dépasse le lieu d’ancrage de ses ancêtres. Il faut aussi s’ancrer soi-même, de par sa propre identité, sur leurs traces.
Les racines sont importantes, et pas seulement en cas de tempêtes ! Alors, que l’on vienne du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest, on aime tous notre pays. Et moi, en plus, j’ai toujours adoré l’Histoire ! Ces dates, ces grands personnages, ces évènements inédits, cette transmission d’un héritage commun… Le kiff.
En Afrique, nous aurions tort de nous en priver (tout comme de nos racines d’ailleurs), tant la mémoire sert à dessiner la connaissance d’une personne, d’une famille, d’un clan, d’une communauté, d’un village, d’une région, d’un pays, de notre continent. Nous avons pour nous y aider les griots, qui depuis des siècles ont su transmettre oralement l’histoire de telles personnalités ou de telles familles, par exemple.
En cela, n’oublions pas notre chère diaspora dont nous avons été privés, qui nous a été arrachée, qui a été dispersée aux quatre vents, aux quatre coins de la terre, mais qui reste indissociablement attachée à nous. Quoi qu’on en dise. Et quoi qu’on fasse!
Après deux ans de blogging heureux et de rencontres, à faire la promotion du « made in Togo » et du « made in Africa » sur ces pages web, je vous invite au voyage ! Les nouveaux articles à venir (même si nous aurons toujours des entretiens, billets d’humeurs et autres portraits) s’inscriront dans une toute nouvelle rubrique : DIASPO ! Car il est vital pour l’Afrique de créer des ponts avec ses diasporas pour se retrouver elle-même.
Fini la honte, le malaise et/ou le mépris, faisons une large place à l’amour. Belle traversée!
Lire déjà http://selomcrys.com/ce-besoin-vital-de-se-tourner-vers-la-diaspora/