« Ecrire, c’est grandir! Murir. Pour avancer. »
Chez Maryse (Condé) tout part d’une phrase. C’est elle qui le dit. Chez moi, d’un titre, pour les textes courts. (Mais d’un bout de textes ou d’une image, pour les livres…) Mais ici, ce sont des textes dont j’ai envie de parler. J’écris beaucoup. Depuis l’enfance. Comme beaucoup de personnes, à ce que j’ai constaté. C’est un exercice très particulier d’écrire. Un acte pudique, ou non. Secret, ou pas. Intime, en tout cas. Qu’on choisit de partager, ou pas (encore). Dans le cas d’un blog, vaut mieux écrire. Et savoir bien tourner les phrases pour être lu. C’est mieux ! Il faut surtout proposer du contenu. Sinon, on garde son carnet dans son sac, et circulez, y’a rien à lire ! Mais, sortons des cases, il n’y a rien d’obligatoire au fond. Chacun fait ce qu’il veut. Non ?
Mais écrire c’est joyeux, ça doit l’être du moins, ça te permet d’extirper le trop plein, ou le peu. Mais c’est douloureux aussi, souvent. Tu poses des mots sur les maux (parfois nombreux) et les joies, rends réelle tes blessures et tes victoires. Publiques aussi. C’est se dévoiler, un peu, beaucoup, parfois. Ecrire, c’est grandir! Murir. Pour avancer. Vive le blogging, alors… Et donc, me direz-vous ? Ce n’est pas ce que nous faisons tous à longueur de journée entre les « selfies », les photos postées, les partages, échanges et autres petites phrases via les réseaux sociaux. On se met à poil. On en raffole tous. Et on en redemande. A la recherche des « like ». Saison sponsoring. Génération X et Y. On est tous dedans. Mais où va-t-on ?
Ce matin, je lisais sur la page d’une grande dame que j’aime beaucoup que bientôt les humanoïdes vont remplacer les humains. J’étais à peine surprise d’apprendre que quelque part en Asie, un robot humanisé va bientôt présenter un journal télévisé. En lieu et place d’une jolie présentatrice japonaise. Bien humaine, celle-là. Et de lire les commentaires de tout un chacun. Lol. Ce monde ne nous fait même plus peur. On trouve tout cela normal. Alors qu’il se déshumanise peu à peu. Que nos relations sont davantage virtuelles que réelles. Qu’on est parfois bien plus attaché (really) à nos téléphones, moi la première, même dans une réunion de travail, avec des amis etc sans savoir s’arrêter.
J’ai lu « 1984 » de Georges Orwell y’a un baille de cela déjà. Et ce livre m’avais marqué à l’époque. Tout y est. C’est romancé mais pas si loin de ce qui pourrait nous arriver (et qui nous arrive déjà au fond) si nous continuons à manger n’importe quoi, n’importe comment, et à faire surtout n’importe quoi sans aucun recul etc. Les actes. Les mots. Nous sommes dans une société où les grandes firmes, pour gagner toujours plus, nous imposent des choses hallucinantes à coup de lobbying et on gobe tout, au calme. On ne prends plus le recul de contester, d’analyser, trop occupés à courir après quoi, le pain quotidien ? L’argent ? La gloire ? La reconnaissance ? Pourquoi cours-tu ? Et pour qui ? Quel est ton but dans la vie ? Que veux-tu laisser à la génération qui vient ? Comment veux-tu impacter ton monde ?
Je connais beaucoup de personnes qui se cherchent actuellement (la crise de la quarantaine serait-elle devenue la crise de la trentaine ?lol), se questionnent (encore) moi y compris. Se remettent en cause aussi. La société dans laquelle on vit y est pour beaucoup, il est vrai. Un monde de malades ! (On y reviendra) Mais, tel des Phoenix ces personnes renaitront de leurs cendres. Je pense à toi mon amie Peuhl, à toi ma fille, à tous… J’en connais bien d’autres qui te donnent de la force, sans forcément en posséder beaucoup pour eux-mêmes, et pourtant… Ils croient en toi. Et ça, c’est déjà énorme. T’encourage à faire mieux, comme ils le peuvent. Toujours là (pour les raisons qui sont les leurs). For ever. Or for a moment. Feedback. De la sincérité et de l’amour à l’état pur. Qui donne reçoit, dis-t-on. Un dernier mot, donc, avant de filer, donnez sans calcul, faites avec le cœur. Ou ne faites rien !
Forcèment.
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